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La Critique Selon Moi
27 décembre 2017

LES TOPS & LES FLOPS DE 2017

Top 2017-1

Dans ce monde qui ne finit plus de s’enliser, l’actualité musicale extrêmement variée et pléthorique, pour qui veut évidemment bien tendre l’oreille, est souvent une bouffée d’air frais revigorante et anti anxiogène. 2017 aura été une grande année, rendons donc hommage à ceux qui par leur talent nous auront fait vibrer, rêver, sourire ou même parfois pleurer.

Bien entendu, comme rappelé à chaque fois, cette liste est non exhaustive et totalement subjective…

 

 

Les Meilleurs :

Top 2017-1

 

 

 

 

 

 

 

  

Démarrons ce tableau d’honneur avec le quintette londonien Flotation Toy Warning qui, treize ans après une première réalisation mémorable, se rappelle enfin à notre bon souvenir avec un nouveau chef-d’œuvre, The Machine That Made Us.

Le folk intimiste de la belle Aldous Harding renforce encore les mystères de la lointaine Nouvelle-Zélande sur le sublime et mélancolique Party.

Dans ce classement des dix meilleurs albums de l’année, s’il en est un qui mérite la place de numéro un, alors No Shape des américains de Perfume Genius sera certainement celui-ci. Avec son compagnon à la ville et à la scène, Alan Wyffels, Mike Hadreas nous avait habitué au génie, mais avec ce nouvel opus il repousse encore les limites de son immense talent.

Le texan Greg Gonzalez a pris du temps pour sortir le premier album des Cigarettes After Sex, mais on lui pardonne assez vite cette très longue attente à l’écoute de cet éponyme éloge conceptuel de la lenteur et de la splendeur.

Les britanniques de Temples, apôtres du revival psychédélique, reviennent avec Volcano, un nouvel album incandescent qui prolonge le travail lumineux entamé sur leur premier exercice, Sun Structures.

L’on attendait plus grand chose des britanniques de Slowdive… et l’on avait bien tort. Après vingt-deux ans d’absence le combo de Reading renait de ses cendres avec un nouvel opus éponyme à la puissance mélodique extraordinaire.

Le britannique Baxter Dury puise les arpèges du splendide Prince Of Tears dans les profondeurs de son infinie tristesse.

La scène anglaise n’en finit plus de nous faire découvrir de nouveaux artistes. Dernière sensation en date, Blaenavon avec un premier opus, That’s Your Lot, aux accents britpop complexes et radieux.

Autre tête de gondole du rock britannique, Declan McKenna, qui confirme tous les espoirs placés en lui sur le mélodique et intense What Do You Think About The Car? 

Achevons cette remise de prix avec la pop intemporelle du quintette de Cincinnati The National qui brille à nouveau de mille feux sur le grandiose Sleep Well Beast.

 

 

Les Outsiders :

Top 2017-2

 

 

 

 

 

 

 

 

 Ils ne sont pas dans le Top ten mais auraient pu l’être, ils le seront d’ailleurs pour certains, ils complètent donc le tableau d’honneur de cette année 2017.

L’américain James Murphy relance le projet LCD Soundsystem et glorifie sur American Dream les héros du post-punk eighties.

Le grunge n’est pas mort. Geoffrey Laporte et son pendant artistique, Jessica93, le démontrent avec l’excellent Guilty Species et honorent du même coup la scène rock hexagonale.

Jazz-rock, pop psychédélique, post-rock, rock progressif, rien ne résiste aux talents multiples des toulousains d’Aquaserge sur l’étrange Laisse Ca Etre.  

Dan Bejar, maitre à penser de la formation canadienne Destroyer, peaufine les contours de sa pop enchanteresse sur le lumineux Ken.

Plus brutal et plus instrumental que l’excellent The Best Day, Rock N Roll Consciousness rappelle avec force que Thurston Moore est le principal inspirateur des mouvements post-rock et shoegazing.

Jamais album des canadiens de Godspeed You! Black Emperor n’aura été aussi accessible au commun des mortels que ce Luciferian Towers. Le post-rock puissant demeure malgré tout l’axe central de cette musique.

Dans une vision musicale qui tutoie les arpèges de l'immense Bruce Springsteen, l’américain Adam Granduciel et ses War On Drugs offrent, avec A Deeper Understanding, un quatrième album à la texture harmonique exceptionnelle.

Avec Painted Ruins, les américains de Grizzly Bear appose une touche de couleur rayonnante sur leur génial fourre-tout musical.

Même si les américains de Xiu Xiu nous l’intiment avec force dans le titre de ce nouvel opus, nous ne sommes pas prêts d’oublier les étranges mélodies du chef-d’œuvre Forget.

J. bernardt, par ailleurs guitariste du combo belge Balthazar, s’échappe des sentiers du rock, le temps de ce Running Days, pour explorer les voies lumineuses de l’electropop.

 

Les Bonnes Surprises :

Top 2017-3

 

 

 

 

 

 

 

 

Des retours inattendus, de nouvelles orientations ou des résurrections, l’année 2017 nous a encore réservé de bien belles surprises.

Annoncé par surprise seulement un jour avant sa sortie, Plunge, condensé d’electro post-apocalyptique, est le nouvel instrument de torture imaginé par l’esprit dérangé de la suédoise Karin Elisabeth Dreijer, alias Fever Ray.

Après la malheureuse expérience Beady Eye, Liam Gallagher lance enfin dignement sa carrière solo avec le très « oasisien » As You Were.

Le temps béni de l’évolution est venu pour le duo canadien Japandroids. Sur Near To The Wild Heart Of Life, Brian King et David Prowse ajoutent une dose homéopathique de pop dans leur punk-rock hardcore et saturé.

Avec Planetarium, le prince de la folk mélancolique, Sufjan Stevens, et le guitariste des immenses The National, Bryce Dessner, embarquent dans le même vaisseau, en compagnie de Nico Muhly et de James McAlister, pour un périple envoutant et baroque autour de notre système solaire.

Le brillant Visions Of A Life permet aux britanniques de Wolf Alice de faire perdurer cet esprit d’indépendance et d’originalité qui confère au rock anglais sa touche unique et sa grandeur.

Un album peut-être un brin trop long, mais une voix toujours aussi incandescente dont on ne se lasse pas. Lana Del Rey fait une nouvelle fois mouche avec sa dernière production, Lust For Life.

The Witch très convaincant, permet à la sorcière britannique Pumarosa d’envouter très profondément son auditoire… sans que celui-ci n'oppose d’ailleurs la moindre résistance et ait une quelconque envie de rompre cet enchantement.

Avec Sincerely, Future Pollution, les canadiens de Timber Timbre placent une nouvelle fois la barre très haut et semblent encore très loin d’apercevoir une quelconque limite à leur immense talent.

Le puzzle de Toronto Broken Social Scene, composé pour l’occasion d’une quinzaine de musiciens et chanteurs, honore admirablement la gargantuesque orgie de guitares, de cordes, de cuivres, de boucles synthétiques et d’alternance de voix en tous genres de ce nouveau Hug Of Thunder.  

Les écossais de Mogwai, vétérans des batailles post-rock des années 90, reviennent avec cet Every Country’s Sun de haute tenue qui abandonne les frémissements synthétiques entrevus sur leur pénultième opus, Rave Tapes.

 

Les Mentions Spéciales :

Top 2017-4

 

 

 

 

Une bande originale, une réédition, des reformations inespérées et un voyage dans le Sahara, voici le menu des mentions spéciales pour cette année 2017.

La noisy-pop désenchantée du trio britannique Daughter accompagne à merveille les aventures de Chloé Price, ado à la dérive héroïne du jeu vidéo Life Is Strange Before The Storm.

La réédition de Fête Foraine, acte majeur des australiens de The Apartments, démontre, s’il en était encore besoin, que Peter Milton Walsh est l'un de ces esthètes géniaux méconnus du grand public dont l’existence est indispensable à la créativité musicale.

Damage And Joy, s’il n’est certes pas le meilleur, légitime largement la reformation du combo écossais The Jesus And Mary Chain après dix-neuf longues années d’absence.

Le blues ne connait décidément pas de frontières, pour preuve la version touarègue du collectif Tinariwen qui impose son groove sur le brillant Elwan.

Sans révolution mais avec conviction, Pollinator s’impose comme le meilleur album des new-yorkais de Blondie depuis leur reformation en 1997.

 

Les Flops :

Flop 2017-1

 

 

 

 

 

 

 

  

Commençons cette énumération de la déception avec Weezer qui, comme à l’accoutumée, loupe sa cible lorsque son album n’est pas éponyme et n’arbore pas une pochette à la couleur unique.

Le nouvel album de Jake Bugg, Hearts That Strain, n'est pas totalement raté, il lui manque simplement cette petite étincelle de folie harmonique et cette diversité musicale qui irradiaient les précédents opus du britannique.

Avec Woodstock, les américains de Portugal. The Man se prennent violemment les pieds dans le tapis de la synthpop indigeste et confondent désir d’évolution avec désir de plaire au grand public.

Après avoir sorti leur lot de chefs-d’œuvre, les québécois d’Arcade Fire marquent pour la première fois le pas avec le disco stéréotypé de leur dernière livraison, Everything Now.

La montagne Gorillaz accouche d’une souris. Humanz, qui navigue maladroitement entre hip-hop convenu et R’n’B, est le premier album sans saveurs du duo Albarn-Hewlett.

Sur Low In High School, le timbre de voix de Morrissey est toujours aussi exceptionnel. Mais il faut se rendre à l’évidence, l’habillage musical qui l’accompagne aujourd’hui s’écoute dans la plus totale indifférence…

Vingt-et-un ans après une première séparation, l’on se faisait une joie de réentendre à nouveau l’une des légendes du mouvement shoegaze, les anglais de Ride. Malheureusement Weather Diaries, s’il n’est pas totalement catastrophique, est un simple album de relance sans véritable intérêt.

La britannique Alison Goldfrapp et son complice Will Gregory surnagent difficilement dans les eaux synthétiques et sirupeuses de leur dernier album, Silver Eye.

Spirit n’arrive pas à nous faire oublier la platitude des décevants Sounds Of The Universe et Delta Machine. Les trop rares fulgurances de cet album ne cachent malheureusement plus le manque d’inspiration des légendaires Depeche Mode.

Hang est un bonheur pour la qualité et l’assemblage de ses arpèges, mais il semble avoir soufflé la petite étincelle de folie qui animait jusque-là le duo californien Foxygen.

 

 

Commentaires
P
J'ai enfin écouté le Endless de Luca d'Alberto, qui est à n'en pas douter un compositeur et un musicien de génie, le All Melody de Nils Frahm est aussi une belle découverte... mais je dois t'avouer que mon affection pour le néoclassique est moins prononcée que la tienne.
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S
Il manque un avis éclairé des magnifiques albums de Luca d'Alberto - Endless ou du déjà regretté Johann Johannsson - Orphee (paru en 2016... mais il n'y a pas d'histoire de date pour les chefs d'oeuvre)... peut-être qu'en 2018 tu lâcheras une oreille sur l'écurie Erased Tapes avec la récente sortie de l'album de Nils Frahm - All Melody voire les promesses d'un prochain Rival Consoles prévu au printemps. Qui sait ?!
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