DAMON ALBARN – Everyday robots (2014)

 

De qui parle-t-on ? :

Musicien et chanteur Anglais, par ailleurs leader charismatique de Blur et des Gorillaz, sur le devant de la scène depuis 1989.

De quoi parle-t-on ? :

Folk-rock mélancolique à la beauté indéniable, rappelant parfois le travail de Blur sur Think tank en 2003.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Rythme assez lent mais ces mélodies envoutantes nous maintiennent éveillés.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

L’instantanéité de chansons comme Mr Tembo ou Hostiles est évidente mais cet opus se bonifie à force d’écoutes. 

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Damon Albarn est un habitué des gros cartons publics, cet album mélancolique restera par nature un peu plus confidentiel.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

Pour la voix de Damon, splendide et reconnaissable entre mille.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter

-          Il tourne en boucle sur ma platine

Compositeur de génie ou exégète de talent, Damon Albarn nous a habitué tout au long de sa carrière aux fausses pistes et aux revirements de situations. Ne pouvant se satisfaire du confort doré de Blur, il avait créé au début des années 2000 avec Jamie Hewlett les Gorillaz avec le succès que l’on connaît aujourd’hui. Encore une fois, il aurait pu s’arrêter là et rester dans la légende comme le chanteur de deux combos mythiques aux styles musicaux diamétralement opposés. Mais voilà, Damon Albarn ne se contente pas de ce qu’il a et recherche en permanence de nouvelles expériences, de nouveaux sons. Après avoir encore collaboré avec des musiciens Maliens et créé un super groupe de rock sans patronyme avec des pointures comme Simon Tongue ou Paul Simonon, auteur de l’album The good, the bad and the queen, le voici de retour en solo avec cet Everyday robots.

Contrairement à beaucoup d’autres, on ne pourra jamais reprocher à Damon Albarn de se confiner dans un seul style musical. Après la Britpop, le rap, l’Electro, les sonorités Africaines, le voici dans un Folk-rock dépouillé et furieusement moderne. Le rythme de ces chansons rappelle parfois celui du dernier album en date de Blur, Think tank. Mais bien que fabuleux, Think tank respirait la tristesse et la fin de parcours, Everyday robots bien que très lent nous fait ressentir l’inverse et peut même parfois être festif comme sur Mr Tembo ou Heavy seas of love. La voix de Damon nous transporte toujours autant, chaude, sensuelle, charnelle, impressionnante et inimitable donc, elle inonde de sa classe ces mélodies décharnées.

Tel le roi Midas, Damon Albarn a transformé en or tous les styles musicaux qu’il a touché et a couvert de gloire ses acolytes de Blur et de Gorillaz. Everyday robots, plus intimiste, ne suivra certainement pas cette voie dorée mais le Londonien ne s’en soucie guère, il compose ses mélodies selon ses envies et ses humeurs du moment, qui pour notre plus grand plaisir, sont plutôt changeantes.