WOLF PARADE – Thin Mind (2020)

De qui parle-t-on ? :

Groupe canadien, actif depuis 2003, composé de Spencer Krug, Dan Boeckner et Arlen Thompson.

De quoi parle-t-on ? :

Rock indépendant tonitruant et musical dans la lignée des précédents opus du combo.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Le style rock virevoltant incite fortement au mouvement.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Spécialistes du tube rock, les Wolf Parade maitrisent parfaitement l’art de la mélodie.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Un peu trop bruyant pour le grand public, mais salement jouissif pour les vrais amateurs de rock.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

L’intransigeance du rock ne perd pas son essence dans les affres de la compression.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)

-          Il tourne en boucle sur ma platine

Le Canada est décidément à l’honneur en ce début d’année 2020. Destroyer et les Wolf Parade sortent chacun, à leur manière et quasiment en même temps, un excellent nouvel opus. C’est le cas de Thin Mind, cinquième réalisation des Montréalais de Wolf Parade, que nous allons aujourd’hui analyser.

Sans s’encombrer d’une douce et harmonieuse entrée en matière, le sulfureux Under Glass démarre sous très haute intensité. Même si cela n’est pas toujours perceptible derrière ce rock tonitruant, il y a, n’ayons pas peur des mots, du David Bowie dans le chant divin de Spencer Krug, notamment sur les tempérés Out Of Control et As Kind As You Can. Thin Mind, malgré ses airs un peu rustres, est un sommet de musicalité, les addictifs Julia Take Your Man Home, Forest Green et Against The Day, sont d’ailleurs à ce titre des tubes rock en puissance. Le départ du guitariste Dante DeCaro, que l’on craignait un peu rédhibitoire, n’a finalement aucune incidence sur le talent de composition du combo québécois.

Le rock bouillant et mélodique des Wolf Parade fait une nouvelle fois mouche. Dans une singularité similaire à celle de ses quatre prédécesseurs, Thin Mind s’inscrit sans difficulté dans cette très belle continuité discographique.