KANYE WEST – Yeezus (2013)

De qui parle-t-on ? :

Rappeur et homme d'affaires Américain.

De quoi parle-t-on ? :

Hip-hop passé à la moulinette de l'Electro la plus sombre, une sorte de Dubstep à la Burial.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Le rythme est assez rapide mais le style brutal et corrosif incite difficilement au mouvement.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

On est loin du Rap grand public des albums précédents, les mélodies ne s'imposent pas d'emblée et cette couche d'Electro poisseuse nécessite plusieurs écoutes.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Kanye West va désorienter pas mal de monde avec ce nouveau style.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

Avec ce son, on arrive vite à la saturation des haut-parleurs même en écoutant le disque original, l'utilisation d'un casque audio risque de provoquer une sacrée migraine...

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter

-          Il tourne en  boucle sur ma platine

On se prend à rêver quand on découvre le packaging minimaliste de cette pochette en forme de CD vierge où l'on se dit que, peut-être, Kanye West nous incite à copier illégalement sa nouvelle production… mais cette pensée disparait très vite quand on connait un peu le sens des affaires du bonhomme. Yeezus est un album qui fait peur, d'abord par son approche musicale jusqu'au-boutiste puis par le démon qui hante le corps de Kanye West : sur I am a god ou I’m in it, cette voix hurlante de possédé semble venir tout droit des profondeurs de l'enfer.  Alors qu'on attendait une énième machine à tubes, idée renforcée par la présence de guest-stars de renom comme les Français de Daft punk ou Gesaffelstein, Kanye West prend tout le monde à contre-pied en produisant ce rap violent et sale. La prise de risque, certes mesurée, rend plus attrayante la carrière de cet artiste que l'on avait rangé un peu trop vite au rayon des faiseurs de hits pré-calibrés et multi-platinés.  

 

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